Parcours HLP terminale - Thème - La recherche de soi
Une sélection de nouvelles littéraires autour du sous-thème "Expressions de la sensibilité"
Catherine Mansfield, « Miss Brill », La Garden-party et autres nouvelles, 1922
Miss Brill est anglaise, elle vit seule à Paris. Un dimanche, comme à son habitude, elle sort au parc profiter de l’animation et du monde. Cette promenade ne fera que creuser sa solitude. La scène nous est décrite à travers le point de vue de miss Brill qui nous dévoile ses pensées, sentiments et sensations.
Arthur Schnitzler, « Mademoiselle Else », 1924
Else, une jeune fille de 17 ans, passe quelques jours de vacances dans une cure thermale en Italie. Ses parents sont absents, elle est accompagnée de sa tante et d’un cousin. Son quotidien insouciant de jeune fille bascule lorsque son père lui envoie un message pour lui confier la mission de demander à un homme qu’il pense être son ami, monsieur Dorsday, de lui prêter de l’argent de toute urgence, il est au bord de la ruine. M.Dorsday accepte mais exige de la jeune Else une contrepartie… Toute la nouvelle emploie le monologue intérieur pour nous faire vivre de l’intérieur le destin tragique de mademoiselle Else.
Thèmes – programme HLP
- Sensibilité
- Monologue intérieur
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Gérard de Nerval, « Sylvie », Les filles de feu, 1854
Nouvelle poétique que Nerval écrivit à la fin de sa vie. L’histoire est une sorte d’errance mêlée de rêveries et de souvenirs passés. Le narrateur cherche celle qu’il aime et se cherche lui-même. Il croit d’abord aimer une actrice de théâtre, nommée Aurélie. Lorsqu’il apprend qu’elle en aime un autre, il part au pays du Valois, sa région natale et retrouve deux de ses amours passés. Adrienne hante les souvenirs du narrateur. Autrefois, ils se sont aimés, puis elle s’est retirée au couvent. L’autre femme est Sylvie, qu’il revoit fréquemment et avec laquelle ils parcourent la région. Leur relation est mystérieuse. Les souvenirs comme les sentiments se mêlent.
Les trois femmes, son pays, les souvenirs d’enfance. Ce voyage réel et imaginaire n’est autre qu’une quête de soi qu’on pourrait aussi lire comme une « perte » de soi.
Alphonse Daudet, « En Camargue », Lettres de mon moulin, 1887
La nouvelle raconte une journée de chasse en Camargue. Le narrateur n’a rien d’un chasseur, c’est un contemplatif, et l’attente du gibier se mue en moment suspendu au cœur de la nature sauvage.
Edgar Allan Poe, « La Chute de la maison Usher », Nouvelles histoires extraordinaires, 1839
Une nouvelle qui illustre parfaitement le thème des « expressions de la sensibilité ». Le narrateur se rend dans la demeure d’un de ses amis, Rodrick Usher, dernier héritier d’une grande famille. Il vit avec sa sœur. L’homme souffre d’un mal étrange difficile à définir : hyper-sensibilité, hypocondrie, trouble de l’identité… Le narrateur assiste avec effroi à la chute de la maison Usher et de ses derniers habitants.
Stefan Zweig, Lettre d’une inconnue, 1922
R., un écrivain célèbre, reçoit la lettre d’une inconnue. Cette femme lui avoue qu’elle nourrit pour lui une passion dévorante depuis le jour où, alors qu’elle n’avait que 13 ans, elle l’a croisé dans leur immeuble. Pendant des années, elle ne cessera de penser à lui. Elle le guettera, provoquera des rencontres, lui enverra des signes, sans jamais réussir à attirer son attention. Zweig dévoile avec délicatesse et sensibilité cet amour secret.